Salmonelles La Confédération paysanne manifeste contre les abattages de volailles
Mobilisée dans le Rhône, la Confédération paysanne dénonce l’excès de zèle dans la réglementation visant les salmonelles, qu’elle juge stigmatisante pour l’élevage de plein air de volailles.
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Ne pas se laisser abattre : c’était le mot d’ordre de la Confédération paysanne, mobilisée ce mardi 26 janvier 2021 devant la préfecture du Rhône, à Lyon. Épaulés par le Modef et des représentants d’Amap, les militants protestaient contre les abattages massifs de volailles liés à la présence de salmonelles.
Un traumatisme vécu il y a trois mois par Angélique Lassonnery, dans les monts du Lyonnais : « J’ai dû faire abattre mon élevage à cause d’un prélèvement positif dans l’environnement. Mais aucune salmonelle n’a ensuite été détectée dans le bâtiment. »
Rétablir l’analyse de confirmation
« On veut vendre des produits sains : d’où la présence de consommateurs à nos côtés, a insisté le porte-parole national Nicolas Girod. On veut une réglementation, mais faite correctement. »
Principale revendication : rétablir les contre-analyses, en vigueur jusqu’en 2018. « Elles permettaient de sauver des milliers d’animaux », selon le porte-parole du Rhône, Antoine Pariset, qui affirme qu’un tiers des primo-analyses positives étaient suivies d’une analyse négative.
« Pour les élevages de plein air, il est assez fréquent d’avoir des salmonelles dans l’environnement, sans que les animaux soient infestés, explique-t-il. Des paysans jettent l’éponge, alors qu’il y a une forte demande des consommateurs. »
Comble de l’ironie, dans le Rhône, aucun des 17 cas d’intoxication par des salmonelles enregistrés en 2020 n’était dû à un élevage de plein air, souligne Angélique Lassonnery, qui a réclamé les chiffres aux autorités. « Il y avait 12 cas liés à des basses-cours de particuliers, et cinq d’une même famille dont l’origine était un bâtiment de 30 000 poules. »
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